La sagesse des anciennes

Ma grand-mère a 90 ans. Avec les années qui passent, je prends conscience de la source de sagesse en elle, il suffit de quelques questions au petit dej’ pour qu’elle jaillisse. Je suis heureuse de partager ici une partie de son histoire et de ses opinions sur l’accouchement.

Sa maternité a commencé par un événement qui a bien failli être tragique. Suite à une fausse couche elle a subi une opération de l’utérus. En pleine intervention, le chirurgien constate des ovaires kystiques. Avant de tout enlever, il pense quand même à appeler mon grand-père. Celui-ci répond « Ma femme et moi souhaitons vraiment avoir des enfants ». On lui a généreusement laissé un petit morceau d’un des deux ovaires avec lequel elle a tout de même conçu quatre enfants.

Le premier est né en 1958. Elle raconte que c’est l’époque où a commencé l’inclusion du père dans les accouchements ainsi que les cours de préparation. De la gymnastique, et la respiration. Les médecins, souvent des femmes, l’encouragent et lui disent bien que son état n’a rien d’une maladie. Ce n’est pas toujours ce qu’on entend aujourd’hui…

Son deuxième enfant, une fille, est née à la maison tant elle été pressée, ma grand-mère s’est trouvée transportée à l’hôpital avec son bébé dans les bras.

Ensuite… « Le deuxième accouchement c’est plus facile, les autre n’en parlons pas ça va tout seul ». Sans oublier, tout de même, de préciser qu’on appelle pas ça « travail » pour rien !!!

A propos de la douleur de l’accouchement, je la sens pionnière dans l’idée que nos pensées modèlent notre réalité : « Il faut démystifier ce que disent les commères de village qui vous décrivent des accouchements atroces plein de cris. Oui, j’ai eu des sensation intenses, mais je n’ai jamais eu envie de crier ». Elle dit que la douleur est liée à l’ignorance et à l’angoisse de ce qui va se passer. Et finalement : « La douleur, c’est la peur de la douleur ». Valable pour pas mal de situations de nos vies, non ?

Pour conclure sur un précieux conseil : « Pour moi l’important est de trouver une position où on est détendue et accepter que l’enfant sorte de soi ».

Lise